Clorinda, Ottavia : deux figures tragiques aux histoires étrangement symétriques. La première, guerrière vaillante meurt des mains même de celui qui la chérit. La deuxième est condamnée à l’exil par son infidèle époux.
Deux histoires, celle de la Grèce antique telle que la révèrent les hommes de la Renaissance mais aussi une mythologie médiévale, revisitée par Torquato Tasso (1544-1595) magnifiant les croisades. Il Combattimento di Tancredi e Clorinda de Claudio Monteverdi fut représenté à Venise en 1624, nous en connaissons la version publiée en 1638 au sein du 8ème livre de madrigaux guerriers et amoureux. L’incoronazione di Poppea, dernier opera écrit par C. Monteverdi fut créé également à Venise au Théâtre Santi Giovanni e Paolo, peu avant sa mort. Deux scènes denses et courtes qui donnent au père de l’opéra l’occasion de déployer de multiples innovations permettant d’unir musique et texte dans un unique élan dramatique, tel l’usage des notes répétées chez Tancredi comme expression de la rage.
Musique de Dario Castello, Cipriano da Rore, Vincenzo Bonizzi et, naturellement, Claudio Monteverdi. Chorégraphie de Mélodie Veillard et Lorenzo Bello.
Distribution
Mélodie Mo et Lorenzo Bello : escrime artistique et chorégraphie
Francisco Mañalich, ténor (Testo) / viole de gambe
Myriam Arbouz, soprano (Clorinda et Ottavia)
Aude-Marie Piloz, viole de gambe
Camille Rancière, alto / chant (Tancredi)
Cyrille Métivier, cornet / violon