
Dulce Memoria
Programme discographique autour de Diego Ortiz (1510-1570)
Inspiré par le programme Diego Ortiz – El Toledano, Comet Musicke a souhaité lever le voile sur une partie méconnue du travail de ce violiste précurseur incontesté de la virtuosité instrumentale : son œuvre sacré. Bijoux polyphoniques à quatre, cinq, six et même sept voix dont une grande partie était restée inédite. Ces polyphonies sont chantées mais également accompagnées aux instruments, comme le voulait lui-même D. Ortiz selon la tradition espagnole.
L’univers sonore ayant inspiré D. Ortiz est également présent dans ce programme à travers les cancioneros castillans du début de la Renaissance ou les flamboyants recueils instrumentaux plus tardifs qui peuvent se jouer sur d’opulentes orgues et autre vihuelas mais aussi en consort comme nous le ferons. Doulce mémoire musicale de l’empire de Charles Quint, qui puise ses racines autant dans la musique flamande que chez les Maures…
D. Ortiz est sans doute le premier grand virtuose de la viole de gambe de l’histoire de la musique. On sait très peu de choses sur sa vie, notamment sa jeunesse en Espagne avant son départ à Naples, alors sous domination espagnole. Il a probablement rejoint cette cité comme homme d’armes, au service du vice-roi mais il se révèlera bien plus qu’un simple soudart : en 1553, il publie son Trattado de las glosas, une œuvre qui traite de l’art des diminutions : une méthode d’ornementation instrumentale très codifiée permettant de passer d’une note à l’autre d’une ligne mélodique donnée.
Ce programme de concert est donc une forme d’autobiographie musicale. Mis en regard des chansons polyphoniques contemporaines, il nous raconte l’histoire de ce Cavalier di Spagna au parcours singulier, violiste et compositeur, espagnol et italien, acteur privilégié d’un Siècle d’Or.
Distribution
Marie Favier : mezzo soprano
Aude-Marie Piloz : viole renaissance / chant
Francisco Mañalich : ténor / viole renaissance
François Joron : baryton
Jan Jeroen Bredewold : basse
Cyrille Métivier : vièle / cornets / chant
Camille Rancière : lyra da braccio / vièle / chant
Sarah Lefeuvre : soprano / flûtes à bec
Daniela Maltrain : viole renaissance / vièle / chant
Patrick Wibart : serpent / chant

Classica - 5 étoiles pour Quinze !
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